Pendant ce temps, à Dakar...

Publié le par François Cauchy

Revenons à Dakar, en juin dernier. C'était la première fois que Jocelyne y venait. Elle en était enchantée mais c'est toujours un risque quand même. L'Afrique, même à Dakar, c'est «ailleurs» et ailleurs, c'est autre chose... Enfin vous voyez ce que je veux dire. Déjà, avant de partir, Marie, notre organisatrice en chef, me disait que ce serait probablement mieux pour Jocelyne que nous logions au Al Afifa. Il y avait, en fait, une piscine au Al Afifa et, comme la mission prévoyait à l'origine que j'aille passer quelques jours à Saly, laissant Jocelyne seule à Dakar, Marie croyait que son amie serait mieux si elle avait une piscine à sa disposition. Bon, moi j'avais mes habitudes au Ganalé. Le personnel est charmant, on se connaît bien, c'est juste à côté du CCF où il est agréable de passer ses soirées et la chambre que j'aime bien donne sur la rue, dont on peut sentir la vie à toute heure du jour. Mais, va pour le Al Afifa, surtout que nous allions être accompagnés d'une enseignante du Collège et de son compagnon (Lise et Jocelyn, avec qui nous avons eu beaucoup de plaisir) pour qui c'était le premier voyage en Afrique. Il faut y aller mollo et je fus désigné d'office comme grand-frère-guide-accompagnateur-protecteur-et-compagnie, et comme, paraît-il, je ne fais jamais de chichis, en autant que je suis en Afrique, on a opté pour le Al-Afifa. Et finalement, y'a que moi qui se soit baigné dans la piscine...

 

 

La piscine du Al Afifa

 

Mais je me prépare avant de partir: je cherche sur le Web les critiques et je repère deux chambres, la Nina (qui s'est avérée être l'inabordable suite présidentielle) et la 104, pas chère (tout étant relatif, bien sûr...), avec une terrasse qui donne sur la rue. Je réserve donc la 104. À notre arrivée, je suis un peu consterné de voir qu'une fois les valises posées dans la chambre, il n'y a plus de place pour nous... C'est micronuscule... avec une gigantesque terrasse, sans table ni chaise...et il y a des travaux dessus. On a dû se demander pourquoi diable je tenais tant à cette chambre. Il n'était pas question que Jocelyne amorce son séjour comme ça. On change de chambre! La nouvelle était mieux. Mais ça donnait sur un mur... Bon, on va faire avec.

 

Je vais vous raconter le reste du séjour, mais je veux finir la saga des chambres avant de continuer... OK? De toute façon, vous n'y pouvez rien...

 

Alors, on se rappelle que je devais aller à Saly, en retraite fermée avec les gestionnaires de l'école. Nous trouvions tous, à l'école, que c'était une perte de temps, alors nous avons décidé de faire notre retraite fermée d'une journée au Al Afifa. La préposée aux salles de réunion (fort jolie, en passant) me fait visiter les grandes salles (trop grandes) et je lui demande ce qu'il y a au-dessus. Elle me répond que ce sont les suites senior (dont la fameuse Nina). Elle me demande si je veux visiter et j'acquiesce bien volontiers.

 

La Nina est impressionnante et la Ramez, sa presque jumelle plus raisonnable, est un bel endroit. L'air songeur, elle me demande combien de temps nous restons encore. Je lui réponds qu'il nous reste une semaine de séjour. Elle me dit que la Ramez est libre et qu'elle pourrait me faire un «deal». Ouais! ce serait génial!

 

Après en avoir discuté avec la patronne, le «deal» s'est avéré encore plus meilleur, pour deux personnes en tout cas . On a donc pris nos cliques et nos claques et on a emménagé dans le Palace. Parce que j'avoue que c'était ça. On y a passé  une deuxième semaine très agréable.

 

 La piscine vue de la Ramez dont le balcon donne sur la cour intérieure

 

 

Le salon de la Ramez...

 

 

La chambre à coucher de la Ramez (regardez pas, le ménage est pas fait...)

Ben voilà, j'ai encore pris tout mon temps pour vous parler d'un sujet somme toute relativement banal. Ça me fait penser à quand j'enseignais, j'en avais toujours trop, je n'avais jamais le temps de tout dire. Souhaitons au moins que c'était intéressant...

Un petit mot quand même sur la journée d'aujourd'hui. Il a fait un temps superbe et on en a profité pour faire une ou deux promenades dehors. C'est l'automne et, fait à remarquer, on n'entend plus les râteaux qui ramassent les feuilles, maintenant, c'est les espèces de souffleurs électriques qu'on entend souffler. C'est fou aussi comment les gens s'empressent de ramasser toutes les feuilles. C'est comme si c'était sale... Quand j'étais petit, les feuilles par terre, c'était, pour moi, synonyme de richesse... En effet, dans le quartier où je vivais, il n'y avait presque pas d'arbres et, chaque automne, ma mère harcelait mon père pour qu'il nous emmène dans la voiture à Ottawa, de l'autre côté du pont Champlain. C'était plein de belles maisons (j'ai toujours pensé que c'étaient des diplomates qui vivaient là) (en tout cas, ils étaient plus riches que nous) et de belles feuilles par terre... Ma mère adorait parce que c'était beau, mon père détestait parce que c'était plein d'Anglais (on sait pas, on leur a jamais parlé...)

Tiens, une prime en vous quittant, une photo de Jocelyne dans son bel ensemble sénégalais qu'elle s'était procuré au marché HLM...



Elle est mignonne, non?

A+

François

Publié dans Afrique

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